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Les entreprises spécialisées dans les prestations de 3D (dératisation, désinsectisation, désinfection) ont fait part d'une hausse des demandes d'intervention au moment de la rentrée scolaire. Alerte qui a été précédée également d'un rapport de l'Anses au début de l'été.

Alerte des professionnels de la lutte contre les nuisibles

Les demandes de traitement des nuisibles (punaises de lit et moustiques tigres) ont été 4 fois plus nombreuses en septembre 2023 qu'à la rentrée précédente. Alexandre Woog, président de la société Eradiq, spécialiste du traitement des nuisibles, a alerté de cette évolution début septembre : « Avec le retour des vacances, les infestations de punaises de lit sont très nombreuses, nous sommes débordés par la demande. Le nombre de demandes d'interventions a en effet explosé par rapport aux années précédentes. »

« Les moustiques tigres sont de plus en plus présents également dans l'Hexagone, notamment à cause des canicules à répétition, ajoute-t-il. Il est urgent d'agir au niveau national car ils sont très dangereux ! » À Paris, les punaises de lit ont investi notamment les cinémas. Et une première opération de démoustication a dû être réalisée dans la capitale suite à un cas de dengue.

Rapport alarmant de l'Anses

En parallèle, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié un rapport sur l’impact des punaises de lit en France le 19 juillet dernier. Lequel révèle qu'un foyer sur dix a été la cible d’une infestation de punaises de lit entre 2017 et 2022. Cette augmentation peut s’expliquer par deux facteurs, selon l’Anses. D’une part, les punaises ont développé une plus grande résistance aux insecticides, et de façon croissante. D’autre part, l’augmentation des voyages pourrait être en cause, ces nuisibles étant souvent transportés dans les vêtements et les bagages.

Se débarrasser des punaises de lit coûte cher, autour de 866 € par foyer en moyenne. La précarité peut ainsi être un facteur qui ralentit l’élimination de ces nuisibles. L’Anses recommande une prise en charge financière pour les ménages à faibles revenus.